La Terre est le foyer de l’humanité, un monde riche en vie et en diversité. Une « singularité » dans l’univers, comme un oasis dans un océan de ténèbre. Pourtant, sa fin est déjà programmée. Dans environ 250 millions d’années, notre planète pourrait devenir inhabitable pour la plupart des espèces, y compris les humains. Les conditions de vie idéales que nous connaissons aujourd’hui seront en effet chamboulées par de bouleversements majeurs, notamment sur le climat et sur l’activité de notre étoile, le soleil. Cet article n’a pas vocation à être alarmiste (après tout, l’humanité a encore un peu de temps devant elle !), mais davantage à faire le point sur les avancées scientifiques en la matière, et comprendre les causes de cette « apocalypse » programmée.
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Le soleil, source de vie… et de destruction
Le soleil est source de vie : ses rayons apportent lumière et chaleur aux hommes, photosynthèse à la flore, qui elle-même fournit de l’oxygène et de la nourriture à la faune. Paradoxalement, c’est ce même soleil qui sera également responsable de la fin de la vie sur terre.
Comme n’importe quelle étoile du système solaire et de l’univers, la chaleur et la lumière du soleil sont alimentées par son noyau d’hélium et son carburant nucléaire. Lentement, notre étoile va se réchauffer et épuiser son carburant, jusqu’à engloutir notre planète en se transformant en une géante rouge. Cette terrible échéance devrait avoir lieu, d’après les astrophysiciens, d’ici 5 millions d’années. Notre planète sera engloutie, mais ça ne sera pas encore la fin du soleil : il devra encore briller pendant 3,9 milliards d’années, avant d’imploser en supernova.
Pourtant, la vie sur terre s’éteindra bien avant que notre soleil ne se transforme en géante rouge.
Modèles climatiques et prédictions pour prédire l’apocalypse
Au fur et à mesure que le soleil ne grossisse, la chaleur deviendra de plus en plus insupportable pour toute forme de vie sur terre. Le rayonnement thermique du soleil sera trop intense. Progressivement, le dioxyde de carbone, indispensable à la photosynthèse des plantes, se fera de plus en plus rare. Les plantes disparaissant progressivement, de nombreuses espèces qui en dépendent disparaitront également. L’eau potable se fera plus rare, les températures dépasseront des limites critiques.
Une étude publiée il y a quelques années par un astrobiologiste réputé, Jack o’Malley-James, prévoyait la fin de toute vie sur terre (même microbienne) dans 2,8 milliards d’années. L’étude se basait sur des modélisations climatiques et prédictions des hausses des températures pour estimer avec précision cette échéance. Mais des recherches et études scientifiques récentes annoncent une apocalypse plus tôt qu’initialement prévue.
Des avancées scientifiques récentes sur la fin de la vie sur terre
Le 25 septembre 2023, une équipe de chercheurs américains, suisses et anglais publiaient une étude sur la fin programmée de la vie sur terre. Les chercheurs se sont tournés vers des modèles climatiques complexes pour prédire l’inhabitabilité future de la Terre. Ces modèles tiennent compte de nombreux facteurs, tels que les niveaux croissants de CO2, le réchauffement de la surface terrestre et l’évolution du soleil.
Selon leurs projections, dans 250 millions d’années, seulement 8% de la surface terrestre resteront habitables. Les régions les plus froides, telles que l’Antarctique et certaines parties de l’Arctique, deviendraient des refuges pour les espèces qui cherchent à échapper aux températures extrêmes. Cependant, cette réduction drastique des zones habitables entraînerait une concurrence accrue pour les ressources et pourrait provoquer des conflits entre les espèces survivantes.
En cause ? Une augmentation drastique du dioxyde de carbone et des températures, une activité tectonique exceptionnelle avec la formation d’un supercontinent… qui entrainera une activité volcanique extrême. Une vrai scénario d’apocalypse, en somme.
Le dernier supercontinent de la terre
Ce scénario s’appuie également sur la théorie selon laquelle tous les continents fusionneront pour former un seul supercontinent. Ce phénomène s’est déjà produit plusieurs fois dans l’histoire géologique de la Terre, avec le dernier supercontinent connu sous le nom de Pangée.
La formation d’un nouveau supercontinent pourrait aggraver le réchauffement climatique en perturbant les courants océaniques et atmosphériques, rendant ainsi une grande partie du monde inhabitable. En parallèle, le soleil continuera inexorablement de grossir, et l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère aggravera la hausse de températures, accentué par l’activité humaine si rien n’est fait d’ici là.
Une note d’espoir… et de science-fiction
Pour conclure cet article à tendance « apocalyptique », finissons sur une note d’espoir, et de nuance. En premier lieu, nous ne connaissons pas la date exacte de la fin de toute vie sur terre. L’échéance la plus pessimiste, de 250 millions d’années, laisse encore un certains temps à l’humanité.
Mais cela doit aussi nous faire prendre conscience de la vulnérabilité de « la belle bleue », dont l’existence repose sur un équilibre fragile. L’activité anthropique n’est pas sans conséquence et la perte de la biodiversité, nos émissions trop excessives de CO2 doivent nous alerter. Des mesures telles que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la protection des écosystèmes, le développement des puits de carbone naturels et la promotion de pratiques agricoles durables doivent nous rendre plus résilients.
Face à un avenir incertain sur Terre, même à long terme, les scientifiques cherchent activement des planètes habitables en dehors de notre système solaire. Grâce à des missions spatiales internationales et à des télescopes puissants, ils ont déjà identifié plusieurs exoplanètes potentiellement habitables. Ces mondes lointains pourraient offrir une chance de survie à l’humanité et à d’autres espèces si notre propre planète devient inhabitable. Un scénario digne des meilleurs films de science-fiction !