Top 10 des arbres les plus allergisants et qui déclenchent le plus d’allergies au pollen

Les allergies au pollen représentent un problème majeur pour des millions de personnes dans le monde, affectant considérablement leur qualité de vie. Je suis particulièrement sensibilité à cette question car plusieurs membres de ma famille sont particulièrement allergiques au pollen et asthmatiques, j’ai donc adapté mon jardin en conséquence en choisissant des espèces d’arbres peu allergisants. Je vous propose ici une liste des 10 arbres les plus allergisants, leurs périodes de pollinisation, ainsi que quelques conseils pratiques pour minimiser votre exposition au pollen. A noter que je ne suis pas médecin, je m’appuie donc sur des études reconnues, et je vous invite bien entendu à consulter votre médecin ou un allergologue si vous êtes soumis à de fortes allergies.

Les mécanismes des allergies au pollen

Les allergies sont causées par une réaction du système immunitaire à des substances étrangères appelées allergènes. Le pollen est l’un de ces allergènes, et il provient principalement des fleurs des arbres. Lorsque ces minuscules particules entrent en contact avec notre corps, elles peuvent provoquer divers symptômes tels que l’écoulement nasal, les éternuements et les démangeaisons oculaires.

Pour lister les 10 arbres les plus allergisants, je me suis appuyé sur deux sources reconnues :

Liste des 10 arbres les plus allergisants en France


Voici un tableau comparatif qui résume les informations sur les arbres les plus allergisants en France, en mettant en avant leur période de pollinisation principale, l’intensité de l’allergie qu’ils peuvent provoquer, et quelques notes supplémentaires. A la suite, je détaille pour chaque arbre ses particularités.

Tableau des 10 arbres les plus allergisants en France
ArbrePériode de PollinisationDegré d’allergieNotes
BouleauMars – MaiTrès élevéePollen très fin et volatile, largement répandu
CyprèsJanvier – AvrilTrès élevéeCommun dans le sud, persiste longtemps dans l’air
FrêneMars – MaiÉlevéeGrande quantité de pollen
ChêneAvril – MaiÉlevéePollen grossier, mais en grande quantité
NoisetierJanvier – AvrilÉlevéePremier pollen de l’année
PlataneAvril – MaiModérée à élevéeTrès fréquent en ville, gros grains de pollen
OlivierMai- JuinModéréeSpécifique aux régions méditerranéennes
CharmeMars – MaiModéréePollinisation importante tous les 5 à 10 ans seulement
PeuplierMars – MaiModéréePollen visible, souvent confondu avec d’autres
TilleulMai – JuilletFaibleMoins allergisant, plus gênant par son abondance

Regardons maintenant dans le détail chaque arbre.

1. Le Bouleau

Le bouleau pollinise de mars à mai, et son pollen très fin et volatile est l’un des plus allergisants. C’est une source majeure de la rhinite allergique et de l’asthme, surtout en Europe du Nord et centrale. Les protéines du pollen de bouleau peuvent aussi causer des réactions croisées avec certains fruits et noix, ce qui est connu sous le nom de syndrome pollen-aliment, aggravant les symptômes chez les individus sensibles.

Un bouleau

2. Le Cyprès

Le cyprès, pollinisant de janvier à avril, est particulièrement problématique dans le sud de la France, où son pollen persistant peut déclencher des symptômes sévères d’allergie tels que des éternuements, des yeux rouges, et une congestion nasale. C’est l’un des premiers pollens à apparaître dans l’année, affectant les personnes allergiques dès le début de la saison.

Une rangée de Cyprès alignés

3. Le Frêne

De mars à mai, le frêne libère un pollen qui peut aggraver les conditions des personnes souffrant d’allergies respiratoires. Bien que moins médiatisé que le pollen de bouleau, cet arbre à croissance très rapide est tout de même capable de provoquer des symptômes d’allergie significatifs, similaires à ceux du rhume des foins.

Un frêne à croissance rapide

4. Le Chêne

Reconnu pour être un des arbres qui capte le plus de CO2, le chêne présente toutefois un degré d’allergies important. En avril et mai, le chêne produit un pollen assez grossier mais en grande quantité, contribuant aux allergies printanières. Bien que son pollen soit moins réactif comparé à celui du bouleau, il peut causer des symptômes persistants chez les personnes sensibles en raison de sa présence massive en forêt et en milieu urbain.

Un chêne

5. Le Noisetier

Arbre apprécié pour les fruits qu’il produit, il est particulièrement utilisé pour créer un jardin forêt comestible. Pour autant, le noisetier, actif de janvier à avril, est parmi les premiers arbres à libérer son pollen chaque année, déclenchant des allergies dès le début de l’année. Son pollen peut provoquer des symptômes tels que l’écoulement nasal et les démangeaisons oculaires, affectant les individus sensibles bien avant l’arrivée du printemps.

Du pollen de noisettier

6. Le Platane

Très fréquent en milieu urbain, le platane pollinise d’avril à mai. Son pollen de gros grains peut être particulièrement irritant, provoquant une irritation des voies respiratoires et des yeux. Sa prévalence dans les villes en fait un problème majeur de santé publique durant le printemps.

Un platane

7. L’Olivier

Spécifique aux régions méditerranéennes, l’olivier pollinise de mai à juin. Bien que modérément allergisant, son pollen peut être particulièrement gênant pour les populations locales pendant cette période, souvent associé à des réactions allergiques sévères chez les habitants de ces régions.

Un olivier

8. Le Charme

Arbre apprécié pour son magnifique feuillage utilisé en haie, il attire un grand nombre d’écureuils, d’oiseaux, et toute une biodiversité autour de lui. Le charme pollinise principalement de mars à mai et peut libérer une grande quantité de pollen tous les 5 à 10 ans. Pendant ces pics de pollinisation, il peut devenir un problème notable pour les allergiques, affectant la qualité de l’air et exacerbant les symptômes des personnes sensibles.

Une haie dense de charmes

9. Le Peuplier

Le peuplier, qui pollinise de mars à mai, est reconnu pour son pollen visible et souvent confondu avec celui d’autres arbres. Bien que modérément allergisant, il peut contribuer à l’ensemble des allergies printanières, rendant le diagnostic des allergies plus difficile en raison de sa similitude visuelle avec d’autres pollens.

Un peuplier, un arbre qui pousse très vite

10. Le Tilleul

Pollinisant de mai à juillet, le tilleul produit un pollen moins allergisant, mais sa floraison abondante peut causer des irritations, surtout dans les zones densément peuplées. Bien que moins problématique en termes d’allergies sévères, il reste une source notable de gêne pendant l’été.

Du pollen de tilleul

Quelques conseils pour limiter les allergies au pollen

Pour réduire votre exposition au pollen, voici quelques conseils pratiques :

  • Consultez quotidiennement les taux de pollen dans votre région. Une carte interactive et mise à jour en temps réel est disponible sur le du réseau national de surveillance aérobiologique.
  • Gardez les fenêtres fermées lors des journées à fort taux de pollen.
  • Utilisez un purificateur d’air avec filtre HEPA pour réduire la quantité de pollen à l’intérieur de votre maison.
  • Prenez une douche après avoir passé du temps à l’extérieur pour éliminer le pollen présent sur vos cheveux et votre peau.

Impact des changements climatiques sur la pollinisation

Les changements climatiques ont un impact significatif sur les périodes et l’intensité de la pollinisation des arbres. Le réchauffement climatique entraîne une augmentation de la durée et de l’intensité des saisons de pollinisation, ce qui peut aggraver les symptômes d’allergies chez certaines personnes.

Il est essentiel d’être conscient de ces changements et d’adapter nos jardins en conséquence pour minimiser les risques d’allergies.

Quelques alternatives pour les jardiniers

Si vous êtes un jardinier soucieux de minimiser les allergies, ou que des membres de votre famille sont allergiques, voici quelques arbres moins allergisants à planter dans votre jardin :

  • L’érable,
  • Le magnolia,
  • Le cornouiller,
  • Le cerisier,
  • Et j’en passe !
Alexandre Chauvel